Les 10 erreurs courantes à éviter lors de la création d’un manga
(et comment les surmonter)
Les 10 erreurs courantes à éviter lors de la création d’un manga (et comment les surmonter). Créer un manga est une aventure incroyable : donner vie à ses idées, créer des personnages qu’on aime, et voir une histoire se construire sous nos yeux. Mais soyons honnêtes, ce n’est pas toujours simple ! Entre la pression de bien faire et les pièges dans lesquels on tombe sans s’en rendre compte, le chemin est semé d’embûches.
Voici donc un guide bienveillant et concret pour éviter les erreurs les plus fréquentes dans la création de manga, avec des conseils pratiques pour surmonter chaque obstacle.
1. Un scénario confus ou mal structuré

Comment construire une intrigue solide
Un bon manga commence toujours par une histoire captivante. Mais il n’est pas rare, surtout lorsqu’on déborde d’idées, de se retrouver avec un scénario qui part dans tous les sens. Résultat ? Le lecteur décroche, perdu dans une intrigue trop compliquée ou incohérente. Voici comment éviter cela et bâtir une intrigue solide, qui maintiendra l’intérêt de vos lecteurs du début à la fin.
Pourquoi une structure est essentielle ?
Le scénario, c’est la colonne vertébrale de votre manga. Même avec des dessins incroyables et des personnages charismatiques, une intrigue bancale peut tout gâcher. Une structure claire donne du rythme, guide le lecteur et met en valeur vos moments forts.
1.1. L’art des trois actes
Beaucoup d’histoires, y compris les mangas, suivent une structure en trois actes :
- Acte 1 : L’introduction
Présentez vos personnages principaux, leur monde, et le problème qui va les pousser à agir. Cela donne une base solide au lecteur pour s’immerger dans votre univers. - Acte 2 : Le développement
Ici, votre histoire prend de l’ampleur. Introduisez des conflits, des obstacles, et des rebondissements. C’est dans cet acte que vos personnages évoluent face à leurs défis. - Acte 3 : La résolution
Apportez une conclusion satisfaisante. Résolvez les conflits, et montrez comment les personnages ont changé.
1.2. Définissez un objectif clair
Votre histoire doit avoir un but. Demandez-vous :
- Quel est le problème principal à résoudre ?
- Que veut accomplir votre héros ?
Par exemple, dans Naruto, le héros veut devenir Hokage, mais doit d’abord surmonter de nombreux défis personnels et externes. Cet objectif agit comme une boussole tout au long de l’histoire.
1.3. Utilisez des sous-intrigues pour enrichir le récit
Une bonne intrigue principale s’accompagne souvent de sous-intrigues :
- Les relations entre les personnages.
- Les mystères qui se dévoilent petit à petit.
- Des dilemmes internes ou des luttes personnelles.
Ces éléments ajoutent de la profondeur et permettent aux lecteurs de s’attacher davantage à votre univers.
1.4. Les rebondissements, oui, mais avec modération
Un bon twist peut surprendre et captiver. Mais attention, trop de rebondissements tuent la cohérence. Chaque surprise doit être logique et découler des événements précédents.
Exemple : Dans Death Note, les rebondissements autour de la stratégie entre Light et L sont brillants parce qu’ils s’appuient sur des indices disséminés dès le début.
1.5. Faites un plan détaillé avant de dessiner
Avant de vous lancer dans le dessin, prenez le temps de rédiger un plan ou un résumé complet de votre histoire :
- Quels sont les événements majeurs de chaque chapitre ?
- Comment ces événements se connectent-ils ?
- Quels sont les moments clés qui doivent avoir un impact émotionnel ?
Un plan vous évitera de vous éparpiller et vous aidera à garder une vision globale de votre intrigue.
1.6. Testez votre scénario
Un bon moyen de savoir si votre intrigue tient la route, c’est de la raconter à quelqu’un. Si cette personne est confuse ou pose beaucoup de questions pour comprendre, cela signifie que certains points doivent être clarifiés ou simplifiés.
L’essentiel à retenir
Un scénario bien structuré, c’est avant tout une histoire qui captive et guide le lecteur. Prenez le temps de planifier, clarifiez vos idées, et n’hésitez pas à ajuster votre intrigue au fur et à mesure. Avec une bonne base, vos dessins et personnages pourront briller encore plus !
Et surtout, souvenez-vous : chaque grand mangaka a commencé par tracer les grandes lignes de son histoire. Vous êtes sur la bonne voie !
2. Des personnages trop stéréotypés

Comment créer des protagonistes mémorables
Vos personnages sont le cœur de votre manga. Ce sont eux qui captivent les lecteurs, leur donnent envie de tourner les pages, et parfois, les marquent à vie. Mais attention : des personnages stéréotypés ou mal développés risquent de rendre votre histoire fade, voire oubliable. Heureusement, avec un peu de méthode et de réflexion, il est possible de créer des personnages uniques et profonds qui résonneront avec vos lecteurs.
2.1. Comprendre ce qu’est un stéréotype
Un personnage stéréotypé, c’est celui qui suit les clichés sans nuances ni originalité. Voici quelques exemples typiques :
- Le héros parfait : courageux, talentueux, toujours victorieux.
- Le méchant purement maléfique : cruel sans raison, juste parce que « c’est un méchant ».
- La fille trop mignonne : dont le seul rôle est d’être un intérêt romantique ou un ressort comique.
Ces personnages peuvent être prévisibles et manquer de profondeur. Un bon personnage, au contraire, doit surprendre, intriguer et évoluer au fil de l’histoire.
2.2. Donnez-leur une histoire personnelle (backstory)
Chaque personnage devrait avoir un passé qui explique qui il est aujourd’hui. Une bonne backstory donne de la profondeur et aide à justifier ses actions, ses choix et même ses défauts.
Exemple :
Dans One Piece, chaque membre de l’équipage de Luffy a un passé touchant qui motive son rêve : Zoro veut devenir le meilleur épéiste pour honorer une promesse, Sanji cherche All Blue par passion pour la cuisine. Ces motivations rendent leurs combats émotionnellement puissants.
Astuce : Posez-vous ces questions pour chaque personnage :
- Qu’a-t-il vécu avant le début de l’histoire ?
- Quels événements l’ont marqué ou changé ?
- Que craint-il ou regrette-t-il ?
2.3. Créez des objectifs clairs et personnels
Un bon personnage a un objectif qui le pousse à agir. Cela peut être quelque chose de grandiose, comme sauver le monde, ou quelque chose de plus personnel, comme retrouver un être cher.
Astuce : Assurez-vous que cet objectif influence directement les choix et les actions du personnage. Plus cet objectif est lié à ses émotions et à son passé, plus il sera captivant.
2.4. Ajoutez des faiblesses et des contradictions
Un personnage parfait est ennuyeux. Ce sont ses failles, ses erreurs, et ses contradictions qui le rendent humain et intéressant.
Exemple :
Dans Attack on Titan, Eren Jaeger est déterminé à protéger ses amis, mais sa colère et son impulsivité le mettent souvent en danger. Ce mélange de qualités et de défauts le rend complexe et réaliste.
Astuce : Réfléchissez à ces points pour vos personnages :
- Quels sont leurs plus grands défauts ?
- Quelle est leur peur la plus profonde ?
- Dans quelle situation pourraient-ils échouer ?
2.5. Faites-les évoluer au fil de l’histoire
Un bon personnage n’est pas figé. Ses expériences, les obstacles qu’il surmonte, et ses interactions avec les autres doivent le transformer.
Exemple :
Dans Naruto, le héros commence comme un garçon immature et solitaire. Au fil du temps, il gagne en maturité et devient un véritable leader grâce aux leçons tirées de ses échecs et de ses rencontres.
Astuce : Planifiez l’évolution de chaque personnage principal :
- Où en est-il au début de l’histoire ?
- Quels événements vont le changer ?
- Où en sera-t-il à la fin du manga ?
2.6. Pensez à leurs relations avec les autres
Les interactions entre personnages sont souvent plus captivantes que les personnages eux-mêmes. Une bonne dynamique crée des moments mémorables et renforce l’attachement des lecteurs.
Exemple :
Dans My Hero Academia, la rivalité entre Deku et Bakugo est un moteur puissant. Leur opposition constante, mêlée à une profonde reconnaissance mutuelle, rend leurs interactions fascinantes.
Astuce : Explorez ces types de relations dans votre manga :
- Amitié ou rivalité.
- Admiration ou jalousie.
- Loyauté ou trahison.
2.7. Rendez-les visuellement distincts
Dans un manga, l’apparence est aussi importante que la personnalité. Un design mémorable permet aux lecteurs de reconnaître un personnage immédiatement.
Astuce : Travaillez sur :
- Le style vestimentaire : reflétant leur personnalité ou leur rôle (ex. vêtements décontractés pour un personnage cool, tenue formelle pour un leader).
- Les expressions faciales : un regard intense pour un personnage sérieux, un sourire en coin pour un manipulateur.
- Les détails uniques : cicatrices, tatouages, accessoires, etc.
L’essentiel à retenir
Créer des personnages mémorables demande du temps et de la réflexion. Mais ce travail en vaut la peine : ce sont eux qui porteront votre histoire et captiveront vos lecteurs. Pensez à leur passé, leurs motivations, leurs défauts, et leur évolution. Et n’oubliez pas : même les personnages secondaires méritent un peu d’amour !
Alors, prenez un carnet, dessinez et écrivez leurs histoires. Laissez-les s’imposer dans votre imagination et surprenez-vous à les voir prendre vie sur vos pages.
3. Une qualité de dessin qui varie

Comment maintenir une constance visuelle dans votre manga
Le dessin est l’un des aspects les plus importants d’un manga. C’est ce qui attire d’abord les lecteurs, les plonge dans votre univers, et donne vie à votre histoire. Pourtant, beaucoup de mangakas débutants rencontrent un problème courant : la qualité des dessins varie d’une page à l’autre, voire au sein d’un même chapitre. Cela peut briser l’immersion du lecteur et donner une impression de travail inégal.
Heureusement, avec une bonne méthode et de la pratique, vous pouvez maintenir une qualité visuelle constante tout au long de votre manga. Voici comment.
3.1. Pourquoi la constance est essentielle
Un manga est une œuvre séquentielle. Les lecteurs passent d’une page à l’autre rapidement, et toute incohérence visuelle peut les sortir de l’histoire.
- Incohérence dans les personnages : Si la taille ou les proportions de votre héros changent sans raison, cela peut perturber.
- Décors et détails fluctuants : Des décors trop simplifiés sur certaines pages peuvent donner l’impression que le travail est bâclé.
Une qualité constante montre que vous avez pris le temps de soigner votre œuvre et respecte l’expérience du lecteur.
3.2. Travaillez vos bases avant tout
La constance commence par des bases solides en dessin. Si vous êtes encore en apprentissage, il est normal que vos premières pages aient des imperfections. Mais vous pouvez réduire les variations en maîtrisant :
- Les proportions humaines : Travaillez l’anatomie et dessinez vos personnages sous différents angles.
- Les perspectives : Pratiquez les plans en 1, 2 ou 3 points de fuite pour que vos décors aient de la profondeur.
- Les expressions faciales : Assurez-vous que les émotions de vos personnages soient claires et cohérentes.
Astuce : Prenez un peu de temps chaque jour pour dessiner des études. Plus vous pratiquerez, plus vous gagnerez en fluidité.
3.3. Créez des fiches de références
Lorsque vous dessinez un personnage ou un décor plusieurs fois, il est facile d’oublier certains détails ou de modifier inconsciemment leurs proportions.
Astuce : Préparez des « fiches de référence » contenant :
- Des vues de face, de profil et de dos de vos personnages.
- Les vêtements ou accessoires spécifiques de chaque personnage.
- Les décors principaux de votre histoire, avec des croquis ou des photos de référence.
Ces fiches serviront de guide pour assurer une uniformité visuelle, même si vous dessinez un chapitre des semaines ou des mois après le précédent.
3.4. Faites des storyboards (ou « name »)
Le storyboard est une étape cruciale pour visualiser l’ensemble de votre manga avant de passer aux détails.
- Il vous aide à planifier la composition des cases et à équilibrer vos pages.
- Vous pouvez repérer les incohérences avant de commencer à encrer ou à détailler.
Astuce : Gardez votre storyboard simple (des croquis rapides suffisent) pour vous concentrer sur la structure et le rythme. Une fois validé, vous aurez une base solide pour travailler vos dessins sans vous perdre en chemin.
3.5. Organisez vos séances de dessin
La fatigue et le manque d’organisation sont des ennemis de la constance. Dessiner pendant des heures d’affilée peut entraîner une baisse de qualité.
Astuce :
- Travaillez en séances courtes (2 à 3 heures), avec des pauses régulières.
- Concentrez-vous sur une étape à la fois : storyboard, esquisse, encrage, puis détails.
- Fixez-vous des objectifs réalistes, par exemple, finir deux pages par jour au lieu de tout faire en une nuit.
3.6. Gardez un œil sur vos anciens dessins
En dessinant sur plusieurs semaines ou mois, il est facile d’oublier comment vous avez dessiné certaines choses au début.
Astuce : Relisez régulièrement vos premières pages pour vous assurer que votre style reste cohérent. Si vous constatez des différences, ajustez vos nouveaux dessins pour qu’ils s’harmonisent avec les anciens.
3.7. Simplifiez pour gagner en efficacité
Certains mangakas débutants veulent que chaque case soit une œuvre d’art. Mais cela peut ralentir votre progression et causer des variations de qualité : vous mettez beaucoup d’efforts sur une case et bâclez les suivantes par fatigue.
Astuce : Inspirez-vous des professionnels :
- Simplifiez les arrière-plans dans les moments calmes pour mettre l’accent sur les personnages.
- Utilisez des trames et des ombres pour remplir les cases sans y passer trop de temps.
- Concentrez vos efforts sur les cases clés (celles qui ont le plus d’impact narratif).
3.8. Acceptez que vous évoluiez
Même en étant rigoureux, votre style de dessin évoluera au fil du temps. Ce n’est pas un défaut, c’est une preuve de progrès.
Astuce : Tant que la progression est naturelle et cohérente, les lecteurs apprécieront votre travail. Vous pouvez également redessiner les premières pages une fois votre manga terminé, pour harmoniser l’ensemble.
L’essentiel à retenir
La constance visuelle est une question de préparation, de méthode, et de pratique. Travaillez vos bases, utilisez des fiches de références, et planifiez vos sessions de travail. Surtout, soyez indulgent avec vous-même : la perfection n’est pas nécessaire, mais une approche organisée fera toute la différence.
Et n’oubliez pas : même les plus grands mangakas, comme Eiichiro Oda (One Piece) ou Takehiko Inoue (Vagabond), ont commencé avec des dessins moins aboutis que ceux qu’ils réalisent aujourd’hui. Alors, continuez à dessiner, à progresser, et à croire en votre vision artistique.
4. Un rythme mal géré

Comment trouver le bon tempo pour captiver vos lecteurs
Le rythme est une composante essentielle d’un manga. Il détermine la fluidité de votre récit, l’équilibre entre action, réflexion, et émotions, et garantit que vos lecteurs restent immergés dans votre histoire. Un rythme mal géré – trop lent ou trop rapide – peut entraîner une perte d’intérêt, voire de la confusion.
Voici comment structurer votre narration pour maintenir un rythme captivant et bien dosé.
4.1. Comprendre ce qu’est le rythme narratif
Le rythme, c’est la manière dont les événements et les émotions s’enchaînent dans votre histoire. Il est influencé par :
- La vitesse à laquelle l’intrigue avance.
- La taille et la densité des cases (grandes cases d’action ou petites cases de dialogue).
- L’équilibre entre moments calmes et moments intenses.
Exemple :
Dans Dragon Ball, les combats sont entrecoupés de moments d’entraînement, de discussions, ou de pauses humoristiques. Ces respirations permettent au lecteur de souffler entre deux affrontements épiques.
4.2. Identifiez les moments clés de votre histoire
Tous les moments de votre manga n’ont pas la même importance. Certains sont des pivots narratifs (par exemple, un combat décisif ou une révélation majeure), tandis que d’autres servent à poser une ambiance ou approfondir les personnages.
Astuce : Classez vos moments en trois catégories :
- Moments forts : Ceux qui doivent marquer vos lecteurs (cliffhangers, combats, révélations).
- Moments de transition : Qui connectent les événements entre eux, comme les voyages ou les discussions.
- Moments de pause : Qui permettent de ralentir et d’ajouter de la profondeur (scènes humoristiques, moments de réflexion).
Assurez-vous que ces trois types de moments s’alternent régulièrement pour maintenir un rythme équilibré.
4.3. Ajustez le rythme avec la taille des cases et des pages
La mise en page joue un rôle essentiel dans la gestion du rythme.
- Pour des scènes rapides ou intenses : Utilisez des cases plus petites et des transitions dynamiques. Multipliez les angles de vue pour accentuer l’action.
- Pour des scènes lentes ou émotionnelles : Privilégiez de grandes cases, avec peu de texte, pour laisser les émotions ou l’ambiance s’installer.
Exemple :
Dans Naruto, les combats sont souvent rythmés par des successions de petites cases montrant chaque mouvement, tandis que les moments calmes utilisent des cases larges et des paysages pour poser l’atmosphère.
4.4. Alternez les moments d’action et de calme
Un bon rythme repose sur l’équilibre. Si votre histoire est constamment dans l’action, vos lecteurs risquent de se fatiguer. À l’inverse, trop de moments calmes peuvent les ennuyer.
Astuce : Créez une alternance naturelle :
- Après un combat, insérez une scène où les personnages récupèrent, discutent ou réfléchissent.
- Avant un événement intense, ralentissez pour construire de la tension.
Exemple :
Dans One Piece, après un combat épique, Oda insère souvent des moments légers et humoristiques, comme des interactions comiques entre les membres de l’équipage. Cela donne du relief au récit et rend les moments forts encore plus marquants.
4.5. Travaillez les cliffhangers pour maintenir l’intérêt
Les cliffhangers – ces fins de chapitres qui laissent le lecteur sur sa faim – sont un outil puissant pour dynamiser votre rythme. Ils incitent le lecteur à tourner la page ou attendre impatiemment le prochain chapitre.
Astuce : Terminez vos chapitres avec :
- Une révélation inattendue.
- Une question laissée en suspens.
- Une menace imminente ou un dilemme.
Exemple :
Dans Attack on Titan, chaque fin de chapitre pousse le lecteur à vouloir connaître la suite, que ce soit par une révélation choquante ou un danger imminent.
4.6. Utilisez le silence pour renforcer l’impact
Parfois, ralentir est le meilleur moyen de captiver. Des scènes silencieuses, où les émotions ou l’atmosphère parlent d’elles-mêmes, peuvent avoir un impact immense.
Astuce : Intégrez des moments sans dialogue, où seuls les dessins racontent l’histoire. Cela peut être une réaction émotionnelle, une observation du décor, ou une tension qui monte lentement.
Exemple :
Dans Berserk, les moments de silence pendant lesquels Guts contemple son environnement ou réfléchit ajoutent une profondeur émotionnelle à l’histoire et créent une tension palpable avant les combats.
4.7. Adaptez le rythme aux émotions de votre scène
Chaque type de scène demande un rythme particulier :
- Pour un combat : Un tempo rapide, avec des cases dynamiques et des dialogues courts.
- Pour une scène de révélation ou d’émotion : Un tempo lent, qui laisse le lecteur absorber les détails et les réactions des personnages.
Astuce : Demandez-vous quelle émotion vous voulez transmettre dans chaque scène, et ajustez le rythme en conséquence.
4.8. Testez votre narration avec des lecteurs
Parfois, il est difficile de juger soi-même le rythme de son manga. Faites lire vos planches ou storyboards à des amis ou des lecteurs test, et demandez-leur :
- À quel moment ils se sont ennuyés.
- Si certaines scènes allaient trop vite ou trop lentement.
Leur feedback vous aidera à ajuster le tempo pour qu’il soit aussi captivant que possible.
L’essentiel à retenir
Un bon rythme, c’est un équilibre entre moments d’action, pauses, et transitions. Il se construit à travers la mise en page, l’alternance des moments forts et calmes, et l’attention portée aux émotions que vous voulez transmettre.
Prenez le temps de réfléchir à la manière dont vos scènes s’enchaînent et testez différentes approches. Avec un rythme bien dosé, votre manga deviendra une véritable montagne russe émotionnelle pour vos lecteurs, qui ne voudront plus lâcher vos pages.
5. Des dialogues peu naturels

Comment écrire des conversations qui captivent et enrichissent votre manga
Les dialogues sont un élément clé de votre manga. Ils permettent de transmettre des informations, de développer vos personnages et de faire avancer l’intrigue. Mais attention, des dialogues peu naturels ou trop chargés risquent de briser l’immersion de vos lecteurs.
Voici comment écrire des dialogues fluides, réalistes et impactants, qui captent l’attention tout en restant au service de votre histoire.
5.1. Pourquoi les dialogues naturels sont essentiels
Un bon dialogue remplit plusieurs fonctions :
- Développer les personnages : Montrer leurs émotions, leurs personnalités, et leurs relations.
- Faire avancer l’histoire : Révéler des informations importantes ou poser des enjeux.
- Créer de l’immersion : Plonger le lecteur dans votre univers de manière crédible.
Un dialogue qui sonne faux – trop formel, trop explicatif, ou hors de propos – peut au contraire frustrer et perdre le lecteur.
5.2. Simplifiez pour plus d’impact
Dans un manga, chaque mot compte. Contrairement à un roman, vous avez peu d’espace pour insérer des dialogues. Évitez les longues tirades et concentrez-vous sur l’essentiel.
Astuce :
- Réduisez les dialogues à leur plus simple expression.
- Supprimez les répétitions et les informations inutiles.
- Préférez les phrases courtes et percutantes.
Exemple :
Au lieu d’écrire :
« Je t’ai dit cent fois de ne pas me déranger ! Tu sais très bien que je déteste ça ! »
Écrivez :
« Combien de fois ? Ne me dérange pas ! »
Le second dialogue est plus direct et efficace, tout en transmettant la même émotion.
5.3. Adaptez les dialogues à chaque personnage
Chaque personnage a sa propre manière de parler, influencée par sa personnalité, son âge, et son passé. Un bon dialogue reflète ces différences.
Astuce : Donnez un style unique à chaque personnage en jouant sur :
- Leur vocabulaire : Un enfant ne parlera pas comme un vieil érudit.
- Leur ton : Sérieux, sarcastique, hésitant, enjoué…
- Leur façon de s’exprimer : Utilisent-ils des mots précis ? Parlent-ils avec des tics de langage ou des répétitions ?
Exemple :
Dans One Piece, Luffy parle simplement et de manière directe, reflétant son caractère insouciant, tandis que Zoro utilise un ton plus grave et concentré, en accord avec sa nature stoïque.
5.4. Laissez vos dessins compléter les dialogues
Dans un manga, l’image et le texte doivent travailler ensemble. Si une émotion ou une action est clairement montrée dans le dessin, inutile de la répéter dans le dialogue.
Astuce : Supprimez les phrases redondantes et laissez vos dessins parler.
Exemple :
Si un personnage est en train de pleurer, il est inutile qu’il dise : « Je suis tellement triste ». Un simple « Pourquoi ? » ou un silence peut suffire à transmettre son émotion.
5.5. Utilisez les silences pour intensifier l’émotion
Parfois, ne rien dire est plus puissant que n’importe quel mot. Un silence peut créer de la tension, renforcer une scène émotionnelle ou souligner un moment clé.
Astuce : Remplacez certains dialogues par des pauses ou des regards. Ces silences permettent au lecteur d’interpréter l’émotion ou la situation, rendant la scène plus immersive.
Exemple :
Dans Berserk, les silences sont souvent utilisés pour montrer la réflexion ou la douleur de Guts, renforçant l’intensité de ses moments de solitude.
5.6. Restez naturel, mais pas trop réaliste
Dans la vraie vie, les conversations sont souvent remplies de « euh », de répétitions et de banalités. Ces éléments, bien qu’authentiques, ralentissent le rythme d’un manga et alourdissent les dialogues.
Astuce : Écrivez des dialogues naturels mais plus fluides que dans la réalité. Retirez les hésitations inutiles tout en gardant un ton crédible.
5.7. Ajoutez de la tension et des sous-entendus
Un bon dialogue n’est pas seulement ce qui est dit, mais aussi ce qui est sous-entendu. Les conversations où les personnages cachent leurs vraies pensées ou évitent un sujet épineux captivent davantage.
Astuce : Jouez sur les non-dits et les sous-entendus :
- Faites parler les personnages à demi-mot.
- Ajoutez des contradictions entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font.
Exemple :
Dans Death Note, les dialogues entre Light et L regorgent de sous-entendus. Chaque mot a un double sens, car les deux personnages se méfient l’un de l’autre tout en prétendant collaborer.
5.8. Relisez à voix haute
Le meilleur moyen de savoir si un dialogue sonne naturel est de le lire à voix haute. Si une phrase est difficile à prononcer ou semble trop longue, il est probable qu’elle soit peu fluide.
Astuce : Testez vos dialogues en les récitant comme si vous jouiez la scène. Cela vous aidera à repérer les phrases maladroites et à ajuster le ton.
5.9. Intégrez des dialogues au service de l’action
Dans un manga, le dialogue ne doit jamais ralentir l’action. Si vos personnages parlent en plein combat ou au milieu d’une situation urgente, leurs répliques doivent refléter cette tension.
Astuce : Pendant les scènes d’action :
- Faites parler les personnages de manière concise.
- Utilisez leurs mots pour renforcer l’intensité ou révéler des stratégies.
Exemple :
Dans Dragon Ball Z, les dialogues pendant les combats sont brefs et souvent chargés d’émotion ou de provocation : « Tu ne fais pas le poids ! » ou « C’est tout ce que tu as ? ».
5.10. Faites relire vos dialogues
Même les meilleurs scénaristes peuvent avoir du mal à juger leurs propres dialogues. Faites relire vos dialogues par des amis, ou imaginez comment un lecteur les percevrait.
Astuce : Demandez à vos relecteurs si :
- Les dialogues sonnent naturels.
- Les émotions des personnages sont claires.
- Ils comprennent les informations importantes sans se sentir submergés.
L’essentiel à retenir
Des dialogues bien écrits enrichissent vos personnages, captivent vos lecteurs et font avancer votre histoire. Gardez-les simples, adaptés à chaque personnage, et en harmonie avec vos dessins. N’hésitez pas à expérimenter, à écouter des conversations réelles pour vous inspirer, et à tester vos répliques à voix haute.
Avec un peu de pratique, vos dialogues deviendront aussi mémorables que vos dessins, et vos lecteurs attendront avec impatience chaque nouvelle conversation entre vos personnages.
6. Des décors négligés

Comment enrichir votre manga avec des environnements immersifs
Les décors jouent un rôle essentiel dans un manga. Ils ne sont pas là uniquement pour « remplir l’arrière-plan » ; ils participent à l’ambiance, renforcent l’immersion du lecteur et donnent du contexte à vos personnages et à votre intrigue. Pourtant, beaucoup de mangakas débutants ont tendance à négliger cet aspect, ce qui peut rendre leurs pages vides ou peu engageantes.
Voici comment donner vie à vos décors et les transformer en un élément clé de votre manga.
6.1. Pourquoi les décors sont importants
Un décor bien pensé ne sert pas seulement à « faire joli ». Il peut :
- Renforcer l’immersion : Un monde détaillé et crédible permet aux lecteurs de s’immerger pleinement dans l’histoire.
- Donner du contexte : Il aide à situer l’action et les personnages dans un lieu précis, qu’il soit réaliste ou imaginaire.
- Souligner l’émotion : Un décor sombre ou chaotique peut refléter la tension ou le désespoir, tandis qu’un paysage lumineux évoque la paix ou l’espoir.
- Raconter une histoire : Un décor peut contenir des indices ou des détails sur l’intrigue ou les personnages (par exemple, une chambre en désordre peut révéler la personnalité de son occupant).
6.2. Étudiez et collectez des références
Personne ne devient maître des décors sans un peu de recherche et de pratique. Pour créer des environnements crédibles et variés, il est essentiel de s’inspirer du monde réel.
Astuce :
- Prenez des photos lors de vos balades, ou cherchez des images sur Internet.
- Étudiez des œuvres de mangakas reconnus pour leurs décors, comme Takehiko Inoue (Vagabond) ou Kentaro Miura (Berserk).
- Observez les détails : Comment les ombres tombent-elles ? Quelles textures se retrouvent sur les murs, les sols, ou les objets ?
Exemple : Si vous dessinez une ville, cherchez des références d’architecture, de rues, et de bâtiments spécifiques pour que votre décor soit réaliste.
6.3. Donnez une identité visuelle à votre univers
Chaque monde a sa propre atmosphère. Que votre manga se passe dans un lycée, une ville futuriste ou une forêt enchantée, le décor doit refléter cet univers unique.
Astuce : Posez-vous ces questions pour chaque lieu :
- Quels sont les éléments clés qui définissent cet endroit ?
- Quel est l’état général du lieu (propre, délabré, riche en détails ?)
- Quelle émotion voulez-vous que ce décor transmette ?
Exemple :
Dans One Piece, chaque île visitée par les héros a un style visuel distinct (tropicale, glacée, fantastique), ce qui enrichit l’expérience et surprend constamment le lecteur.
6.4. Utilisez la perspective pour ajouter de la profondeur
La perspective est un outil puissant pour rendre vos décors réalistes et dynamiques. Une bonne maîtrise de la perspective permet d’éviter les décors plats ou désorientants.
Astuce :
- Utilisez des lignes de fuite pour guider le regard du lecteur et donner de la profondeur à vos scènes.
- Expérimentez différents types de perspectives (1 point, 2 points, ou 3 points) selon la scène.
- Ne négligez pas l’horizon : il fixe la position des éléments dans l’espace et ajoute du réalisme.
Exemple : Dans les mangas comme Attack on Titan, les vues en contre-plongée et les grandes scènes urbaines utilisent la perspective pour montrer l’échelle des Titans et renforcer l’impact visuel.
6.5. Variez les types de décors
Un manga qui se déroule toujours dans les mêmes lieux peut rapidement devenir monotone. Alternez entre différents types d’environnements pour dynamiser votre récit et offrir des changements visuels aux lecteurs.
Astuce : Intégrez des lieux variés, même pour des scènes courtes. Par exemple :
- Une conversation dans une rue animée.
- Un entraînement dans une forêt isolée.
- Une bataille sur le toit d’un immeuble.
Exemple : Dans Demon Slayer, les décors varient entre forêts, villages, montagnes enneigées et manoirs hantés, ce qui enrichit visuellement l’histoire et amplifie son ambiance.
6.6. Intégrez des détails pour raconter une histoire
Un décor riche en détails peut en dire long sur vos personnages ou sur l’intrigue. Ces éléments attirent le regard et incitent les lecteurs à s’attarder sur vos planches.
Astuce : Ajoutez des éléments significatifs :
- Dans une maison : des photos, des objets personnels, ou des livres éparpillés.
- Dans une ville : des graffitis, des panneaux publicitaires, ou des traces d’usure.
- Dans une forêt : des animaux, des plantes spécifiques, ou des restes d’anciens campements.
Exemple :
Dans Tokyo Ghoul, les décors urbains souvent sombres, combinés à des détails tels que des ruelles abandonnées ou des cafés chaleureux, renforcent l’ambiance à la fois oppressante et intime du récit.
6.7. Jouez avec la lumière et l’ombre
La lumière et l’ombre sont des outils essentiels pour donner de la profondeur à vos décors et établir l’atmosphère de vos scènes.
Astuce :
- Utilisez des ombres longues pour les scènes sombres ou mystérieuses.
- Employez des éclairages doux pour les moments paisibles ou nostalgiques.
- Expérimentez avec des sources de lumière spécifiques (lampe, lune, feu) pour ajouter du contraste.
Exemple :
Dans Berserk, les jeux d’ombre accentuent la tension et la violence des scènes, tandis que les moments calmes utilisent des lumières douces pour offrir une pause émotionnelle.
6.8. Prenez le temps, mais soyez efficace
Il peut être tentant de dessiner des décors ultra-détaillés pour impressionner vos lecteurs, mais cela peut aussi ralentir votre progression. Trouvez un équilibre entre détail et efficacité.
Astuce :
- Détaillez les décors dans les grandes cases ou lors des introductions de lieux.
- Simplifiez dans les cases plus petites ou lorsque l’action se concentre sur les personnages.
- Utilisez des trames ou des textures pour donner du volume sans perdre trop de temps.
6.9. Testez votre décor avec vos personnages
Un décor n’est pas juste un arrière-plan : il doit interagir avec vos personnages. Assurez-vous qu’ils semblent « faire partie » de l’environnement.
Astuce :
- Vérifiez les proportions entre les personnages et les éléments du décor (meubles, bâtiments).
- Ajoutez des interactions : un personnage peut s’asseoir sur un banc, toucher un mur, ou courir dans une rue bondée.
L’essentiel à retenir
Des décors bien travaillés enrichissent votre manga en lui donnant une identité visuelle forte et en renforçant l’immersion de vos lecteurs. Prenez le temps de planifier vos environnements, d’étudier des références, et d’expérimenter avec la perspective et les jeux de lumière.
Rappelez-vous : chaque détail compte, mais l’équilibre est la clé. Un décor soigné mais intégré intelligemment au récit sera toujours plus efficace qu’un arrière-plan surchargé ou inexistant. Vos lecteurs s’en souviendront !
7. Trop de texte sur une page

Comment trouver l’équilibre entre dialogues et dessins dans un manga
Un manga, avant tout, est une œuvre visuelle. Si vos pages sont surchargées de texte, vous risquez d’étouffer vos dessins et de ralentir la lecture. Cela peut frustrer vos lecteurs, qui s’attendent à une narration fluide où les images et les dialogues se complètent harmonieusement. Voici comment éviter cette erreur et créer des pages équilibrées et percutantes.
7.1. Pourquoi trop de texte peut être problématique
Un excès de texte peut avoir plusieurs conséquences :
- Rendre la lecture lourde : Vos lecteurs pourraient se sentir submergés et perdre l’envie de continuer.
- Cacher vos dessins : Vos illustrations sont un atout majeur ; les masquer sous des bulles de texte réduit leur impact.
- Ralentir le rythme : Des blocs de texte trop longs brisent le flux naturel d’un manga, surtout dans les scènes d’action ou de tension.
Un bon manga laisse de la place pour que les images racontent autant d’histoire que les dialogues.
7.2. Laissez vos dessins parler
Une des forces du manga est sa capacité à transmettre des émotions, des actions et des ambiances uniquement à travers les illustrations.
Astuce : Avant d’ajouter du texte, demandez-vous :
- L’image peut-elle transmettre ce message sans dialogue ?
- Un regard, un geste ou une mise en scène peut-il remplacer une explication ?
Exemple : Dans Silent Voice, de nombreux moments clés sont silencieux, laissant les expressions des personnages et la mise en scène transmettre toute l’émotion.
7.3. Simplifiez vos dialogues
Vos personnages n’ont pas besoin d’énoncer tout ce qu’ils pensent ou ressentent. Trop de dialogues peut rendre vos répliques redondantes ou inutiles.
Astuce :
- Supprimez les répétitions. Par exemple, si un personnage dit : « Je suis tellement en colère ! », mais qu’il frappe une table dans le dessin, laissez le geste parler de lui-même.
- Gardez vos phrases courtes et directes.
- Évitez les explications trop détaillées qui pourraient être montrées dans le déroulement de l’histoire.
Exemple : Dans Death Note, Light et L utilisent des dialogues courts et précis pour exprimer leurs stratégies complexes, ce qui maintient la tension tout en laissant les dessins compléter l’action.
7.4. Adaptez le texte au rythme de la scène
Chaque scène a son propre rythme, et la quantité de texte doit s’y adapter :
- Scènes d’action : Minimisez les dialogues. Privilégiez des onomatopées et des phrases courtes pour dynamiser la page.
- Scènes émotionnelles : Autorisez plus de texte, mais en veillant à laisser des espaces pour que l’émotion transparaisse dans les expressions et la composition.
- Scènes explicatives : Si vous devez transmettre des informations complexes, étalez-les sur plusieurs pages plutôt que de tout condenser dans une seule.
Exemple : Dans Naruto, les scènes de combat privilégient des échanges rapides et des descriptions de techniques courtes, tandis que les moments introspectifs, comme les flashbacks, contiennent davantage de dialogues.
7.5. Organisez vos bulles de manière efficace
Un placement intelligent des bulles de texte peut alléger visuellement une page et faciliter la lecture.
Astuce :
- Positionnez les bulles de manière à guider naturellement le regard du lecteur, en suivant le sens de lecture (de haut en bas et de gauche à droite).
- Limitez la taille des bulles pour éviter qu’elles ne recouvrent trop de dessins.
- Fragmentez un long dialogue en plusieurs bulles réparties sur la page ou dans plusieurs cases.
Exemple : Dans My Hero Academia, Kohei Horikoshi place les bulles de manière à ne jamais gêner l’action, tout en s’assurant que le lecteur comprend les points essentiels.
7.6. Utilisez les onomatopées pour alléger le texte
Les mangas exploitent souvent les onomatopées pour renforcer les actions et les émotions sans ajouter de dialogues inutiles.
Astuce : Remplacez certains dialogues descriptifs par des effets sonores ou des symboles visuels.
- Un « BAM ! » suffit pour montrer qu’un personnage frappe une porte.
- Un « Grrr… » peut exprimer la colère ou la frustration sans qu’un personnage ait besoin de parler.
Exemple : Dans Attack on Titan, les onomatopées transmettent l’intensité des combats ou des moments de tension, laissant les dessins captiver le lecteur sans surcharger les pages.
7.7. Étalez l’information sur plusieurs pages
Si une scène contient beaucoup d’informations importantes, évitez de tout condenser en une seule page. Donnez de l’espace pour que chaque idée ou dialogue ait son moment.
Astuce :
- Décomposez les informations en plusieurs échanges entre les personnages.
- Alternez entre les plans larges, pour poser le contexte, et les gros plans, pour souligner l’émotion ou l’intensité.
Exemple : Dans One Piece, Eiichiro Oda utilise souvent plusieurs pages pour des explications complexes, en intégrant des dialogues avec des dessins dynamiques qui maintiennent l’intérêt du lecteur.
7.8. Testez vos pages avec des lecteurs
Un regard extérieur peut vous aider à évaluer si vos pages sont trop chargées en texte.
Astuce : Demandez à un ami ou un lecteur test :
- Ont-ils ressenti une surcharge de texte sur certaines pages ?
- Ont-ils trouvé certains dialogues trop longs ou répétitifs ?
- Les dessins et les dialogues se complètent-ils bien ?
Leur feedback peut vous guider pour alléger vos prochaines pages et améliorer le flux narratif.
7.9. Utilisez le silence comme outil narratif
Toutes les cases n’ont pas besoin de dialogues ou de texte. Des moments de silence peuvent être incroyablement puissants, en laissant le lecteur interpréter l’émotion ou l’action.
Astuce :
- Ajoutez des cases où les personnages observent, réfléchissent, ou réagissent sans parler.
- Laissez des pauses visuelles après des moments intenses pour permettre au lecteur de les digérer.
Exemple : Dans Berserk, Kentaro Miura insère souvent des séquences silencieuses, où seuls les décors et les expressions des personnages parlent, renforçant l’impact émotionnel.
7.10. Équilibrez texte et dessin avec des essais
Le processus de création d’une page de manga demande des ajustements constants. N’hésitez pas à expérimenter plusieurs versions avant de finaliser une page.
Astuce :
- Faites un brouillon avec des dialogues minimaux. Ajoutez du texte seulement si c’est nécessaire pour la compréhension ou l’émotion.
- Relisez votre page et demandez-vous : « Le texte est-il indispensable ici ? »
L’essentiel à retenir
Pour éviter de surcharger vos pages de texte, laissez vos dessins raconter une partie de l’histoire, simplifiez vos dialogues et utilisez les silences et les onomatopées à votre avantage. Une page bien équilibrée maintiendra l’intérêt du lecteur tout en mettant en valeur vos illustrations.
Souvenez-vous : un bon manga est une danse entre le texte et l’image, où chaque élément joue son rôle pour transporter le lecteur dans un univers captivant.
8. Un manque de planification

Pourquoi et comment structurer votre manga pour éviter les blocages
La création d’un manga sans une planification préalable, c’est comme partir en voyage sans carte. Vous risquez de vous perdre, de tourner en rond ou d’arriver à une conclusion précipitée. Un bon manga repose sur une structure solide : une intrigue bien pensée, des personnages cohérents et un rythme maîtrisé. Voici pourquoi planifier votre manga est essentiel et comment le faire efficacement pour éviter les écueils.
8.1. Pourquoi la planification est cruciale
Un manga mal planifié peut entraîner :
- Des incohérences : Des personnages qui changent de comportement sans raison ou des événements qui se contredisent.
- Un rythme déséquilibré : Une intrigue qui s’étire inutilement ou qui se termine trop vite.
- Des blocages créatifs : Ne pas savoir comment continuer une histoire en cours.
Une planification claire vous permet de garder une vision d’ensemble, de maintenir la cohérence et d’éviter de perdre vos lecteurs en chemin.
8.2. Commencez par définir votre histoire globale
Avant de plonger dans les détails, posez les bases de votre intrigue :
- Quel est le thème principal ? : Par exemple, l’amitié, la vengeance, ou la quête de soi.
- Quelle est la situation initiale ? : Où et dans quel contexte commence votre histoire ?
- Quel est l’objectif principal du héros ? : Cela doit être le moteur de l’intrigue.
- Quelle est la fin prévue ? : Même si elle peut évoluer, avoir une idée de la conclusion aide à structurer votre récit.
Exemple : Dans One Piece, Eiichiro Oda a clairement défini dès le début que Luffy chercherait le trésor légendaire, One Piece. Cet objectif donne une direction à toute l’histoire, même si le chemin est long et rempli de détours.
8.3. Divisez votre manga en arcs narratifs
Les arcs narratifs sont des segments d’histoire ayant chacun leur propre objectif ou climax. Cette structure en plusieurs parties permet de garder une intrigue dynamique et de maintenir l’intérêt des lecteurs sur le long terme.
Astuce :
- Créez un début, un milieu et une fin pour chaque arc.
- Assurez-vous que chaque arc fait avancer l’intrigue globale ou développe vos personnages.
- Planifiez un événement marquant à la fin de chaque arc pour maintenir la tension.
Exemple : Dans Naruto, chaque arc a un objectif précis (l’examen Chûnin, la mission de sauvetage de Sasuke), tout en servant l’intrigue principale autour de la rivalité entre Naruto et Sasuke et de la menace de l’Akatsuki.
8.4. Construisez un storyboard ou un « name »
Le « name », ou storyboard, est une version simplifiée de votre manga. Il s’agit d’un brouillon où vous esquissez la composition des pages, la disposition des cases, et le contenu des dialogues.
Pourquoi c’est utile :
- Cela vous aide à visualiser l’histoire avant de la dessiner en détail.
- Vous pouvez identifier les problèmes de rythme, de cohérence ou de mise en page avant de passer trop de temps sur les dessins.
Astuce :
- Utilisez des croquis rapides, sans chercher à être précis.
- Testez plusieurs versions si une scène ne fonctionne pas.
Exemple : Tous les grands mangakas, comme Akira Toriyama (Dragon Ball) ou Hajime Isayama (Attack on Titan), utilisent des storyboards pour tester leurs idées avant de passer à la version finale.
8.5. Développez vos personnages en profondeur
Des personnages bien construits donnent de la richesse à votre histoire. Avant de commencer à dessiner, prenez le temps de réfléchir à leur personnalité, leur passé et leur évolution.
Astuce : Pour chaque personnage principal, définissez :
- Leur objectif (ce qu’ils veulent atteindre).
- Leur motivation (pourquoi ils veulent l’atteindre).
- Leur conflit (ce qui les empêche d’atteindre cet objectif).
Exemple : Dans My Hero Academia, Izuku Midoriya a un objectif clair (devenir un héros comme All Might), une motivation forte (surmonter son absence de pouvoir), et des obstacles concrets (les méchants, ses propres limites).
8.6. Planifiez vos moments clés (ou « beats »)
Les « beats » sont les moments importants de votre intrigue : des révélations, des retournements de situation, ou des scènes émotionnellement fortes. Ces moments structurent votre histoire et la rendent mémorable.
Astuce : Identifiez à l’avance :
- Les scènes d’introduction des personnages.
- Les moments où l’intrigue prend une nouvelle direction.
- Les climax de chaque arc narratif.
- La résolution finale.
Exemple : Dans Attack on Titan, chaque saison est rythmée par des révélations majeures (l’identité des Titans Colossal et Cuirassé, l’histoire des Eldiens), qui maintiennent le suspense et relancent l’intérêt.
8.7. Créez une timeline pour maintenir la cohérence
Si votre manga s’étend sur plusieurs arcs ou traite de flashbacks, une timeline peut vous aider à garder une vue d’ensemble et éviter les incohérences.
Astuce : Notez les événements clés de votre histoire et leur ordre chronologique. Par exemple :
- Naissance et enfance des personnages.
- Début et déroulement de l’intrigue principale.
- Flashbacks ou révélations importantes.
Exemple : Dans One Piece, Oda utilise une timeline complexe mais cohérente pour intégrer les flashbacks de chaque personnage tout en avançant dans l’histoire principale.
8.8. Préparez-vous à ajuster votre planification
Avoir un plan est essentiel, mais il est aussi important de rester flexible. Parfois, des idées inattendues ou des retours de vos lecteurs peuvent vous pousser à modifier votre intrigue.
Astuce :
- Révisez votre planification à la fin de chaque arc narratif.
- Gardez une vue d’ensemble, mais autorisez-vous à improviser sur certains détails.
Exemple : Dans Dragon Ball, Akira Toriyama a souvent changé ses plans en fonction des réactions des fans, ce qui a donné lieu à l’apparition d’éléments mémorables comme le Super Saiyan.
8.9. Testez votre intrigue avec des lecteurs
Un bon moyen de vérifier si votre plan tient la route est de le partager avec des amis ou des lecteurs test.
Astuce : Posez-leur des questions spécifiques :
- Comprennent-ils les enjeux et les objectifs des personnages ?
- Trouvent-ils l’intrigue cohérente et captivante ?
- Quels moments les ont particulièrement marqués ?
Leurs retours peuvent vous aider à affiner votre structure avant de passer à la phase de dessin.
8.10. Utilisez des outils pour organiser votre travail
Des outils simples mais efficaces peuvent vous aider à structurer votre manga :
- Carnets ou tableaux blancs : Pour dessiner des diagrammes ou noter vos idées.
- Logiciels comme Trello ou Notion : Pour organiser vos arcs, personnages et timelines.
- Applications de dessin : Certaines, comme Clip Studio Paint, intègrent des fonctionnalités pour créer des storyboards.
L’essentiel à retenir
Une bonne planification est la fondation d’un manga réussi. En prenant le temps de structurer votre intrigue, de développer vos personnages et de préparer vos moments clés, vous éviterez les blocages et garantirez une histoire cohérente et captivante.
Rappelez-vous : un plan bien pensé est un guide, pas une contrainte. Il vous donne la liberté de créer tout en restant maître de votre récit. Prenez votre temps, soyez organisé, et laissez votre imagination vous mener vers un manga inoubliable.
9. Ignorer les retours extérieurs

Pourquoi la révision de votre manga est essentielle pour réussir
Une fois votre manga terminé, vous pourriez être tenté de passer à l’étape suivante sans prendre le temps de le relire, de l’ajuster et de l’éditer. Cependant, l’édition est une étape cruciale qui peut transformer un manga bon en manga exceptionnel. Cette phase permet de corriger les erreurs, d’améliorer la fluidité de l’histoire et de peaufiner chaque détail. Voici pourquoi il est indispensable de réviser soigneusement votre travail et comment procéder efficacement pour éviter des erreurs courantes.
9.1. Pourquoi l’édition est primordiale
L’édition est un processus qui permet de rendre votre manga plus professionnel et cohérent. Sans cette étape, plusieurs problèmes peuvent surgir :
- Erreurs d’incohérence : Les détails qui ne collent pas ou les éléments qui se contredisent.
- Problèmes de rythme : Des scènes trop longues ou trop courtes qui peuvent perturber le flux de l’histoire.
- Qualité visuelle inégale : Des dessins trop brouillons, des couleurs mal appliquées ou des erreurs de perspective.
L’édition permet de repérer ces erreurs et de les corriger pour offrir un manga fluide, cohérent et visuellement impressionnant.
9.2. Relecture de l’intrigue
La première étape de l’édition consiste à relire l’intrigue dans son ensemble. Assurez-vous que l’histoire est logique, cohérente et qu’il n’y a pas de trous dans la narration. Voici quelques éléments à vérifier :
- La progression de l’intrigue : L’histoire doit avancer de manière fluide. Si certaines scènes semblent inutiles ou si des éléments ne sont pas suffisamment développés, retravaillez-les.
- Les arcs narratifs : Chaque arc doit avoir un début, un milieu et une fin satisfaisants. Vérifiez que les transitions entre chaque arc sont naturelles et qu’elles font avancer l’histoire de manière significative.
- Les rebondissements et révélations : Vérifiez que les moments clés (les révélations, les retournements de situation) sont bien amenés et qu’ils apportent un impact.
Astuce : Une fois que vous avez rédigé l’intrigue, lisez-la à voix haute pour repérer les incohérences ou les moments où l’histoire ne s’enchaîne pas naturellement.
Exemple : Dans Fullmetal Alchemist, Hiromu Arakawa a soigneusement planifié chaque arc pour qu’il soutienne l’histoire principale et pour éviter toute incohérence, ce qui a permis à l’intrigue de rester captivante et sans failles.
9.3. Vérifiez la psychologie et l’évolution des personnages
Les personnages sont le cœur de votre manga. L’édition permet de s’assurer que leurs actions et leurs dialogues restent fidèles à leur personnalité et que leur évolution est cohérente tout au long de l’histoire.
Questions à se poser :
- Les motivations des personnages sont-elles claires et compréhensibles ?
- Leurs actions sont-elles en accord avec leur caractère ?
- L’évolution de chaque personnage est-elle naturelle ?
- Les relations entre les personnages se développent-elles de manière logique et crédible ?
Astuce : Relisez chaque scène du point de vue des personnages et assurez-vous que leurs actions sont justifiées par leur histoire personnelle et leurs objectifs.
Exemple : Dans Naruto, l’évolution de Naruto de jeune ninja incompris à leader respecté est le fruit d’une série de petites étapes bien pensées. Chaque scène avec Naruto montre des progrès dans sa personnalité, de ses doutes à sa détermination.
9.4. Revoyez le rythme et l’enchaînement des scènes
Un manga se lit visuellement, et le rythme des scènes a un impact direct sur l’expérience du lecteur. Un bon rythme garde l’attention du lecteur, que ce soit lors des scènes d’action palpitantes ou des moments plus introspectifs. L’édition permet d’ajuster ce rythme pour qu’il soit toujours fluide et captivant.
Questions à se poser :
- Les scènes d’action sont-elles assez dynamiques et fluides ?
- Les moments émotionnels sont-ils suffisamment développés sans devenir trop longs ?
- Les transitions entre les scènes sont-elles naturelles ?
Astuce : Utilisez les pauses visuelles pour alléger le rythme, surtout après des scènes intenses. Les moments de silence, où l’action est minimisée ou les personnages réfléchissent, permettent au lecteur de digérer l’information avant de passer à la suite.
Exemple : Dans One Piece, Oda joue habilement avec le rythme en alternant scènes d’action frénétiques et moments plus calmes qui permettent aux personnages de se développer et aux lecteurs de souffler avant la prochaine grande bataille.
9.5. Vérification de la cohérence visuelle
Une fois que l’intrigue et les personnages sont en place, l’aspect visuel du manga doit être révisé avec la même attention. Le but est de vous assurer que chaque dessin est précis, que la composition des cases est fluide et que les éléments visuels sont cohérents tout au long du manga.
À vérifier :
- La qualité des dessins : Les détails et l’angle de vue sont-ils constants d’une page à l’autre ?
- L’utilisation des couleurs : Les couleurs sont-elles uniformes et contribuent-elles à l’atmosphère de la scène ?
- La mise en page des cases : La disposition des cases est-elle claire, et permet-elle au lecteur de suivre l’histoire sans confusion ?
- Les proportions des personnages : Les personnages sont-ils cohérents dans leurs tailles et formes, et respectent-ils les règles du design définies au départ ?
Astuce : Si possible, demandez à un autre dessinateur ou à un lecteur test de vérifier les dessins pour s’assurer que la mise en page est fluide et que les dessins sont clairs et précis.
Exemple : Dans Attack on Titan, l’attention aux détails visuels et à la mise en page des cases est essentielle pour transmettre la grandeur des Titans et l’intensité des scènes de combat.
9.6. Affiner les dialogues et les bulles de texte
Les dialogues ne sont pas seulement un moyen de faire avancer l’histoire, ils doivent également véhiculer les émotions et les nuances des personnages. L’édition des dialogues est essentielle pour éviter les répétitions, les phrases inutiles et les maladresses.
À vérifier :
- La clarté des dialogues : Les personnages s’expriment-ils de manière naturelle et fluide ?
- La concision des dialogues : Les dialogues sont-ils trop longs ou contiennent-ils des informations inutiles ?
- Le ton des personnages : Le ton des dialogues correspond-il à la personnalité du personnage ?
Astuce : Relisez les dialogues à haute voix pour vous assurer qu’ils sonnent naturels et dynamiques. Supprimez tout ce qui semble superflu ou répétitif.
Exemple : Dans Death Note, les dialogues sont d’une grande précision et sont utilisés pour renforcer l’intelligence des personnages. Chaque phrase a du poids et s’intègre parfaitement à l’atmosphère tendue de l’histoire.
9.7. Faites appel à des lecteurs externes
Après avoir révisé votre manga, il peut être utile de le soumettre à des lecteurs externes pour obtenir des retours objectifs.
Questions à poser aux lecteurs :
- L’histoire est-elle claire et facile à suivre ?
- Les personnages sont-ils attachants et intéressants ?
- Le rythme et la fluidité de la lecture sont-ils bien équilibrés ?
- Les dessins et les dialogues fonctionnent-ils bien ensemble ?
Leurs retours peuvent vous aider à repérer des erreurs que vous n’auriez pas vues et vous offrir une perspective extérieure précieuse.
9.8. Derniers ajustements avant la publication
Avant de finaliser votre manga, effectuez une dernière relecture pour vous assurer qu’il est prêt pour la publication. Vérifiez les aspects suivants :
- La qualité de l’impression : Assurez-vous que la résolution des dessins est suffisamment haute pour ne pas perdre de détails lors de l’impression.
- Le format final : Vérifiez que votre manga respecte les dimensions et le format choisi pour l’édition.
- Les crédits et remerciements : N’oubliez pas d’ajouter les crédits (nom des collaborateurs, éditeurs, etc.) et d’éventuels remerciements.
L’essentiel à retenir
L’édition est une étape fondamentale pour transformer votre manga en une œuvre aboutie. Elle vous permet d’affiner chaque détail, de corriger les erreurs et d’assurer la cohérence et la qualité de l’histoire et des dessins. Prenez le temps nécessaire pour réviser votre travail, demander des retours et ajuster là où c’est nécessaire. Un manga bien édité est un manga plus professionnel et plus agréable à lire.
10. Ne pas respecter les délais

Comment organiser votre temps pour créer un manga sans stress
Créer un manga est une tâche exigeante qui demande du temps, de la rigueur et beaucoup de discipline. Si vous travaillez seul ou avec une équipe, respecter les délais est crucial, que ce soit pour une publication régulière, une collaboration avec un éditeur ou simplement pour rester motivé. Cependant, il est facile de se retrouver débordé, ce qui peut impacter la qualité de votre travail et créer un stress inutile.
Voici comment planifier et gérer votre temps pour produire un manga efficacement tout en respectant vos délais.
10.1. Pourquoi respecter les délais est important
Le respect des délais n’est pas qu’une question de ponctualité. Cela impacte directement votre productivité, votre crédibilité et la qualité de votre œuvre.
Les risques de ne pas respecter les délais :
- Perdre la confiance des lecteurs : Si vous publiez de manière irrégulière, vos lecteurs risquent de décrocher.
- Problèmes avec les éditeurs : Si vous travaillez avec un éditeur, des retards peuvent nuire à votre relation professionnelle.
- Impact sur la qualité : La précipitation de dernière minute peut affecter la finesse de vos dessins et la clarté de votre scénario.
Exemple : Eiichiro Oda, auteur de One Piece, suit un calendrier rigoureux, avec un chapitre publié chaque semaine. Même s’il prend des pauses pour préserver sa santé, il reste constant dans sa production, ce qui lui permet de maintenir l’intérêt de millions de fans.
10.2. Fixez des objectifs réalistes
Le premier pas pour respecter les délais est de définir des objectifs réalisables. Trop d’ambition ou de procrastination peut rapidement vous mettre en difficulté.
Astuce :
- Divisez votre projet en étapes claires (storyboard, esquisse, encrage, finalisation).
- Estimez le temps nécessaire pour chaque étape.
- Prévoyez toujours une marge pour les imprévus.
Exemple : Si vous devez produire 20 pages en un mois, planifiez 5 pages par semaine au lieu de tout faire à la dernière minute.
10.3. Créez un planning détaillé
Un planning bien structuré est votre meilleur allié pour rester organisé et productif.
Comment créer un planning efficace :
- Découpez votre temps : Travaillez par sessions de 2 à 3 heures avec des pauses régulières pour éviter la fatigue.
- Planifiez à l’avance : Utilisez un calendrier ou une application comme Trello ou Notion pour organiser vos tâches.
- Fixez des deadlines intermédiaires : Cela vous permet de vérifier vos progrès et de rester sur la bonne voie.
Exemple de planning hebdomadaire :
- Lundi : Storyboard pour 5 pages.
- Mardi et mercredi : Esquisse des 5 pages.
- Jeudi et vendredi : Encrage des 5 pages.
- Samedi : Ajout des trames et finalisation.
- Dimanche : Relecture et corrections.
10.4. Identifiez vos priorités
Il est facile de perdre du temps sur des détails qui n’ont pas un impact direct sur votre manga. Apprenez à hiérarchiser vos tâches.
Astuce :
- Concentrez-vous sur les aspects essentiels, comme la narration, les personnages principaux et les moments clés.
- Déléguez ou simplifiez les tâches secondaires, comme les arrière-plans ou les effets, si vous êtes en retard.
Exemple : Dans les mangas hebdomadaires, les assistants sont souvent chargés des arrière-plans et des trames pour que l’auteur puisse se concentrer sur les personnages et l’intrigue.
10.5. Apprenez à gérer votre temps efficacement
La gestion du temps est une compétence clé pour respecter vos délais sans sacrifier votre qualité de vie.
Astuce :
- Utilisez la technique Pomodoro : Travaillez pendant 25 minutes, puis prenez une pause de 5 minutes. Après 4 sessions, prenez une pause plus longue (15-30 minutes).
- Évitez les distractions : Créez un environnement de travail calme et éteignez les notifications de votre téléphone.
- Regroupez les tâches similaires : Par exemple, dessinez toutes les esquisses d’un coup, puis passez à l’encrage.
Exemple : Yoshihiro Togashi (Hunter x Hunter) a souvent partagé qu’un travail structuré l’aide à gérer la pression des deadlines.
10.6. Sachez dire non et déléguer
Si vous travaillez sur un projet important, il est parfois nécessaire de refuser des distractions ou de déléguer certaines tâches pour rester concentré.
Astuce :
- Si vous avez des assistants, déléguez-leur des tâches comme les trames ou les décors.
- Si vous travaillez seul, envisagez d’utiliser des outils comme des banques de trames ou des logiciels pour gagner du temps.
Exemple : Dans l’industrie du manga, de nombreux auteurs comme Akira Toriyama (Dragon Ball) s’appuient sur une équipe d’assistants pour respecter les délais tout en préservant la qualité de leur travail.
10.7. Prévoyez du temps pour les imprévus
Les imprévus sont inévitables : une maladie, un blocage créatif ou un problème technique peuvent ralentir votre progression.
Astuce :
- Planifiez toujours une marge de sécurité. Par exemple, terminez votre projet 2 ou 3 jours avant la deadline réelle.
- Gardez une journée libre chaque semaine pour rattraper un éventuel retard.
10.8. Prenez soin de votre santé
Respecter les délais ne doit pas se faire au détriment de votre santé mentale ou physique. Travailler sans pause ou dormir trop peu peut entraîner de la fatigue, du stress, et même une baisse de créativité.
Astuce :
- Dormez suffisamment (7-8 heures par nuit).
- Prenez des pauses régulières pour vous étirer ou marcher.
- Mangez sainement pour maintenir votre énergie.
Exemple : Yoshihiro Togashi a pris de nombreuses pauses dans la production de Hunter x Hunter pour des raisons de santé. Bien que cela ait parfois frustré les fans, cela lui a permis de revenir avec des idées fraîches et une meilleure qualité de travail.
10.9. Récompensez-vous pour rester motivé
Respecter les deadlines est plus facile si vous avez des récompenses à la clé. Cela peut être une simple pause, une sortie, ou quelque chose que vous aimez faire.
Astuce :
- Fixez de petites récompenses pour chaque étape terminée (par exemple, un film après avoir fini un storyboard).
- Célébrez les grandes étapes, comme la fin d’un chapitre ou d’un arc narratif.
10.10. Évaluez et ajustez votre méthode
Une fois un projet terminé, prenez le temps de réfléchir à ce qui a bien fonctionné et ce qui peut être amélioré.
Astuce : Posez-vous ces questions :
- Ai-je respecté les délais ?
- Où ai-je perdu du temps inutilement ?
- Quelles techniques m’ont aidé à être plus efficace ?
Utilisez ces retours pour affiner votre méthode de travail et devenir encore plus organisé pour vos prochains projets.
L’essentiel à retenir
Respecter les délais est une question de discipline, d’organisation et de gestion du temps. Avec un planning clair, des objectifs réalistes, et des pauses régulières, vous pouvez produire un manga de qualité tout en évitant le stress.
Souvenez-vous : votre santé et votre créativité sont vos meilleurs atouts. Planifiez avec soin, respectez vos limites, et vous serez en mesure de créer un manga captivant tout en respectant vos deadlines.
En conclusion
Créer un manga, c’est un voyage avec ses hauts et ses bas. Mais en évitant ces erreurs courantes, vous pouvez rendre ce chemin beaucoup plus agréable et productif.
Rappelez-vous : chaque page dessinée, chaque erreur corrigée, vous rapproche de votre objectif. Alors, prenez votre stylo, votre tablette, et surtout votre passion, et laissez parler votre créativité.
Vous avez tout pour y arriver ! 💪✨
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